à la recherche du milliard perdu
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En 2009 on disait France Télécom, en 2024 c’est Orange. En 2009 on disait Time TO Move, en 2024 c’est le Perspective Tour En 2009 on disait Lombard, en 2024 c’est Heydemann
Les mots changent mais les symptômes et les maux restent les mêmes !
Sous couvert de « stratégie », avec Lead the « no » -futur, Orange sacrifie son personnel sur l’autel de la rentabilité. Le nouveau « projet industriel » de notre si « chère » directrice n’est rien d’autre qu’un vaste plan d’austérité. Il faut se rappeler :
- • Qu’à l’horizon 2030 Orange perdra la manne des prises ADSL, celle-ci est estimée à 1 milliard qu’il il faudra compenser. Nous possédons que la moitié du parc des prises fibre.
- • De l’engagement du versement d’un dividende 0,72 € par action, avec une action à 10 €, cela représente plus d’1 milliard offert chaque année aux actionnaires.
- • Qu’avec 44 milliards de CA, seuls 1/5 sont consacrés aux salaires,
Orange à 2 possibilités : soit travailler son chiffre d’affaires en offrant des services additionnels soit en réaliser des économies pour réduire la masse salariale
Le choix est évidement déjà fait
Le budget d’Innov est mis au régime sec. Orange a choisi de sacrifier tout projet ambitieux d’innovation. Orange renonce à toute vision d’avenir. Hier, un fleuron des télécommunications, aujourd’hui encore leader, mais demain ?
Adieu l’innovation, bonjour l’agonie industrielle !
Demain faire plus avec moins, avec des salariés sous pression, acculés par des objectifs irréalistes. Dans sa course aux économies, Orange nous entasse, sur des sites uniques, sans se soucier de la qualité de vie au travail. La création de ces énormes campus a pour conséquence la désertification des villes moyennes et transforme des zones entières en véritables mouroirs professionnels où les collègues restants n’ont plus aucune perspective.
Quel avenir et dans quelle ville ?
Pour ceux qui doivent choisir entre l’exil vers les grands centres ou l’isolement, Orange ne propose que le mépris et l’abandon. A cet égard, les fermetures des boutiques des Pays de Savoie et du sud-est en sont la parfaite illustration, avec nos collègues contraints à de longs et épuisants déplacements
Une hémorragie de compétences non remplacées et une sous-traitance à outrance !
Les départs à la retraite s’accumulent sans remplacement. Orange choisit le vide et la précarisation de ses effectifs, où la sous-traitance et la filialisation sont devenues la règle. L’entreprise brade son expertise en laissant s’envoler les compétences, ne se souciant plus de son personnel que comme des lignes de budget à réduire en oubliant la richesse que constitue un personnel qualifié.
Christel Heydmann : Capitaine d’industrie ?
À la tête de cette machine de démantèlement se tient notre directrice générale, dont le parcours professionnel laisse songeur. Passée par Alcatel et Schneider, on peut s’interroger sur les ruines de son passage dans ces entreprises. Que restera-t-il d’Orange en 2030 ?
Pas grand-chose puisque la baisse de la masse salariale est son seul crédo. Nos métiers sont de plus en plus sous-traités ou filialisés. La direction privilégie les économies de court terme au détriment de la pérennité et la santé des salariés. Elle reste sourde aux alertes des médecins concernant la santé mentale et physique du personnel.
Nous sommes inquiets du modèle suivit, entre l’abandon des projets structurants, la suppression des postes…on commence de plus en plus à ressembler à SFR, au bord de la rupture, entreprise avec laquelle nous pouvons historiquement nous comparer et qui aujourd’hui fonctionne avec seulement 8 000 salariés et une sous-traitance à outrance.
Orange n’est plus qu’une machine froide à réduire des coûts.
Pour SUD, une autre vision industrielle s’impose pour qu’Orange survive dans le marché des Telecoms hyperconcurrentiel.
Pour SUD, il est temps que chacun se mobilise, car seule une union sans faille pourra faire entendre notre refus de devenir les pions d’une stratégie financière.
Pour SUD, le combat est la préservation de l’emploi en France. Il passe par la ré internalisation les activités sous-traitées, d’embaucher nos prestataires et nos sous-traitants. Et il passe aussi par l’embauche de nos jeunes alternants en remplacement des nombreux départs en TPS avec une vraie transmission des savoirs.
Pour SUD, la tournée « Perspectives Tour » doit être pour ORANGE une réflexion qui se porte sur une politique RSE en lien avec un réel aménagement du territoire qui permettrait de conserver un tissu économique et social liés à la présence de nos équipes techniques et commerciales tout en évitant des déplacements coûteux et polluants.